8 clés pour rebooster sa motivation quand elle flanche

  • 10 Juin 2016
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La chute ! Même les meilleurs passent par là. Ceux dont les forces semblent tendre toujours plus haut, toujours plus loin. Ceux qui cultivent un sens du dépassement continu. Qu’ils soient chercheurs, entrepreneurs, athlètes,… Et pourtant. Personne n’est invulnérable : une fracture ou un coup de blues pour un sportif, un épuisement ou un échec pour le golden boy ou la super woman, des injonctions paradoxales répétées au travailleur performant, les manques de reconnaissance, la sensation d’accumuler les erreurs, de ne plus être à la hauteur ou d’être poursuivi par la poisse… et bam, c’est la motivation qui s’effondre. Se remotiver ensuite face aux caprices de son environnement ou des événements, devient un exercice de style fastidieux quand l’énergie n’y est plus. Comment dès lors se remotiver quand l’envie semble nous avoir abandonné ? C’est la question que je me suis posée un matin, scotchée au fond de mon lit, incapable de me décider à me lever pour aller au bureau. Des mois de différences de vision entre moi et ma direction (qui me lit peut-être en ce moment ;), les injonctions changeantes d’un manager pataugeant parfois lui-même dans le doute, avaient achevé ce qu’il me restait d’énergie et d’enthousiasme. Mais il y a une citation que mon chef me répétait à chaque pulsion démissionnaire, et pour laquelle je ne pouvais m’empêcher de lui donner raison :

« L’obstacle est le chemin »

J’ai donc choisi de me ressaisir et de reprendre le pouvoir sur ma vie, de retrouver la motivation pour reprendre ma place dans l’équipe et de ne plus subir.

Afin de me réconforter et de mettre certaines stratégies en place, j’ai parcouru quelques pages intéressantes de la littérature neuroscientifique sur le sujet. La première étape consiste à prendre conscience que, si l’aide d’un proche ou d’un coach peut aider considérablement, personne ne peut faire le travail à la place de la personne démotivée : « Que ce soit dans l’expression de ses préférences, les occasions d’exercer un choix, la reprise graduelle de décisions ou dans les occasions d’affirmation de soi, la personne est considérée au centre de l’intervention, est incitée à exercer de plus en plus son pouvoir d’agir sur son environnement. Cette reconnaissance de la personne et de ses actions vient renforcer sa valeur personnelle et son aptitude à remplir ses rôles occupationnels. » (1) Quelles dynamiques pour la motivation ? La baisse de motivation peut être profonde ou réactionnelle. Lorsqu’elle est réactionnelle, il est plus facile de se remotiver, en commençant par accepter qu’il est naturel de connaître des baisses d’énergie puis en faisant preuve de curiosité, de créativité, d’ouverture d’esprit. Lorsqu’elle est profonde, il y a lieu de se livrer à une introspection et de se poser les bonnes questions sur le sens que l’on donne à sa vie. Ensuite, la façon dont nous poursuivons un objectif peut générer des dynamiques différentes. Pour certains, la motivation peut être extrinsèque (la quête de reconnaissance ou de récompense) ; pour d’autres, intrinsèque  (le plaisir personnel de faire les choses). Elle peut nous amener à avancer vers quelque chose de meilleur pour nous (je désire) ou à nous éloigner de quelque chose dont on ne veut plus (je fuis). La combinaison idéale consiste à être intrinsèquement motivé(e) d’aller vers son désir, le désir et le plaisir étant deux excellents carburants de motivation. Avoir envie de se sentir bien dans son corps, bien dans sa tête, et se créer un cadre favorable au bon développement de son plaisir est fondamental pour la motivation. Il était donc plus judicieux pour moi de chercher à recréer un espace d’autonomie et de créativité essentiels à mon épanouissement au travail, que de fuir la situation parce qu’elle me renvoyait la mauvaise image sociale de mes découragements. Et cela passait évidemment par l’adoption d’un meilleur état d’esprit. Car l’état d’esprit est primordial à toute action et c’est par l’action seule que l’on peut relancer peu à peu sa motivation. J’ai donc commencé par de tout petits pas, des efforts si minimes qu’il m’aurait difficile de ne pas les faire ;-) Et ensuite j’ai simplement persévéré. Dans le cas de ma remotivation professionnelle, il s’agissait de privilégier les tâches qui me demandaient le moins d’effort et me procuraient le plus de satisfaction et de plaisir. (Comme, par exemple, écrire ce texte ;-) Quelques clés importantes pour me rebooster :
  1. Je fais le point sur mes valeurs : dans quelle mesure je me sens en accord profond avec ma situation actuelle ?
  2. Je définis mes attentes : quels sont les objectifs que j’aimerais atteindre ? En quoi sont-ils importants pour moi ? Je fais la part des choses : mes motivations sont-elles intrinsèques ou extrinsèques ? Si elles sont liées au résultat attendu, quelle serait une alternative intrinsèque : quel plaisir puis-je trouver à faire ce que j’ai à faire et / ou quel sens cela pourrait-il avoir pour moi ?
  3. En me lançant des petits défis au quotidien pour rendre mes tâches ludiques, je retrouve du plaisir à les faire.
  4. Un petit pas à la fois : les découragements proviennent souvent d’une charge trop importante d’activités. Cela peut saper à la longue mon capital énergétique. Je mise sur la progression et l’effet cumulé, un seul objectif à la fois.
  5. Je fais de mon objectif une priorité et je le garde à l’esprit tant que je ne l’ai pas atteint. Je pense à me le rappeler régulièrement pour être certain de ne plus passer à côté.
  6. Je sollicite le support et les encouragements de mon entourage.
  7. Je me récompense à chaque succès, aussi menu soit-il !
  8. Une évidence : je me repose suffisamment, je bois beaucoup d’eau et je mets une priorité à soigner mon hygiène de vie !
En avez-vous d’autres à partager ? Merci d’avance pour vos idées et commentaires ! :-)     (1) Volition et motivation en santé mentale, association québécoise pour la réadaptation psychosociale.