Un bel exemple de l’impact positif de l’audace selon DareDo…

  • 05 Avril 2016
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Chez DareDo, nous soutenons la capacité de chacun de cultiver l’audace de vivre au plus près de sa vie, dans le respect de soi et des autres. Nous pensons que plus nous serons à le faire et mieux le monde se portera. En mars dernier, nous avons organisé un atelier sur le thème « Comment oser rater plus ». C’était dans le cadre de la rencontre internationale annuelle d’EdgeRyders, un mouvement destiné à changer les consciences face aux challenges que connaît notre monde actuellement. C’est là que nous avons fait la connaissance d’Anca Banita, une bloggeuse roumaine de passage à Bruxelles. Anca était « bloquée » dans son écriture suite aux critiques grinçantes de quelques amis. Elle avait arrêté d’écrire pour son blog depuis plusieurs mois et réprimait douloureusement ses aspirations créatives. A la fin de notre atelier, et avec le soutien des autres participants, Anca a repris confiance en elle. Elle s’est engagée à reprendre l’écriture et à nous envoyer un texte pour obtenir les critiques bienveillantes du groupe. Elle a tenu parole et son texte a enthousiasmé ceux à qui elle l’avait envoyé. Du coup, elle a osé le publier. Nous sommes très heureux d’en partager avec vous la traduction. Comment une période “creuse” peut tout vous apporter – par Anca Banita Je me souviens de ma situation il y a deux ans. Employée dans une grosse entreprise, je passais mon temps libre à lire des histoires inspirantes de personnes ayant pris une année sabbatique pour voyager à travers le monde. A chaque lecture, je me disais qu’un jour, mon tour viendrait. Que je quitterais mon poste pour partir à la découverte du monde, que je prendrais du temps pour moi, pour enfin exprimer toute ma créativité réprimée. Je me suis même inscrite dans le groupe Facebook “Préparation pour l’année sabbatique 2015”. J’aspirais à la liberté. Je n’ai jamais compris pourquoi je devais venir tous les jours passer plus de neuf heures, toute la période ensoleillée de la journée, dans un building en verre avec des fenêtres condamnées. J’avais envie de pouvoir sortir à loisir chercher un café, je voulais pouvoir me sentir libre de quitter le bureau quelle qu’en soit la raison. Je me sentais piégée par mes propres décisions et contrainte de revenir chaque jour dans un lieu où je ne me sentais pas heureuse. En même temps, j’avais très peur de faire la moindre chose capable de me faire perdre mon travail. Pendant plusieurs mois, j’ai établi un plan mental pour tout quitter. Mais je ne parvenais pas à le mettre en action, j’avais trop peur de moi, des réactions qui en suivraient, et je me rendais folle avec des questions pour lesquelles je n’avais pas de réponse : « Que vas-tu faire maintenant ? Que feras-tu sans travail ? Comment vas-tu trouver un nouveau travail ? Comment as-tu pu laisser s’échapper une telle opportunité de grandir professionnellement ? » Quelque chose me gardait paralysée et terrifiée. En resterais-je là ? Jusqu’au jour où… Tout s’est terminé d’une façon très simple, après une discussion sur le bonheur. Je n’étais pas heureuse, ils n’étaient pas heureux, donc nous avons scindé nos routes. Je n’en revenais pas de voir à quel point c’était facile. Et c’est ainsi que ma période « vide » a commencé. J’ai décidé de ne rien faire, pendant plusieurs mois, et c’était quelque chose de totalement nouveau pour moi. J’ai créé un espace personnel et cet espace m’a sauvée de différentes manières. Pour rester en accord avec moi-même, j’ai convenu d’une échéance dans ma tête et nous avons eu une petite conversation, elle et moi : ne pas aborder la question du travail jusqu’en septembre (nous étions en avril). Pas de questions, pas d’inquiétudes, rien. J’ai commencé par protester, mais pas autant que je ne l’aurais imaginé. Je me suis repliée dans un coin et je suis restée là un moment, calme et patiente. Ce fut ma plus grande surprise : j’étais capable de contrôler mon esprit, à condition de lui donner des objectifs clairs. J’en avais fait un problème insurmontable dans ma tête et à présent… c’était si simple à gérer ! Ma période « vide » avait pour but de passer mes journées à ne faire que ce que j’avais envie de faire : me promener lentement dans le parc, découvrir de nouvelles rues de Bucarest, lire tous ces livres qui n’attendaient qu’à être lus, acheter des fleurs de printemps, prendre soin de mon « coin vert » dans le flat, écrire pour mon blog et partager du temps avec mes amis. Uniquement des choses qui me rendent heureuses. Il y a des choses que j’aspirais à réaliser du fond de mon cœur et je me suis autorisée à les faire, sans me sentir coupable, sans me comparer aux autres qui travaillaient, sans me laisser envahir par la pensée qui surgissait de temps à autre pour me rappeler que j’étais sans emploi/ Je me suis donné le droit de simplement regarder les murs et respirer. Je le méritais et c’était juste, ce qui fut un accomplissement majeur pour moi : ne pas me sentir coupable de ne rien faire. Car cette période m’a surtout servi à créer un nouvel espace pour laisser fleurir de nouvelles choses. Cela signifie : se nettoyer de l’ancien et se préparer pour le nouveau. J’ai laissé tomber toute idée de ce que je devais faire pour simplement prendre la vie comme elle vient. Pour une personne comme moi, obsédée par le contrôle, lâcher prise par rapport aux attentes et aux images de ce que la vie doit être, même pour quelques jours seulement, est un challenge de taille ! Cela me demande une profonde confiance en la vie même, avoir confiance que la vie est bonne pour moi et qu’elle prend soin de moi. Lorsqu’on reste relax et qu’on a confiance, de bonnes choses viennent à soi, si on parvient à ce stade, les opportunités commencent à se manifester, c’est juste une question de temps. Pourquoi ? Parce que cet état provoque une vibration élevée, une vibration de courage et d’abondance, d’affirmation de confiance en l’Univers et que nous avons déjà tout ce dont nous avons besoin. Et, quand on y croit, cela se produit. De fait, après la période chaotique que j’ai traversée, je ne pouvais plus rien entendre de l’intérieur. Parfois, je croyais même que mon cœur n’avait plus de voix. Il faut du silence pour être en mesure d’entendre ce que son cœur a à dire. Il faut pouvoir rester calme et écouter. Sans interruption, sans délai, sans diversion. Toutes les réponses se trouvent à l’intérieur de soi. Ma période « vide » fut une source d’inspiration, de créativité et de synchronicités. En mai, l’idée m’est venue de proposer des formations, une passion que j’ai toujours eue mais que je n’avais jamais poursuivie. J’ai proposé un cours de RP à une fondation et ils l’ont directement accepté. Au cours d’une de ces formations, j’ai rencontré un type formidable qui m’a proposé de travailler ensemble et je suis devenue indépendante. J’ai également découvert que ce que je pensais être « une vie normale », à savoir, avoir un job 9-18 n’est pas la réalité ni la normalité pour tout le monde. Vous n’avez pas idée combien de personnes sont dans la rue à partir de 15h, le sourire aux lèvres J Deux ans plus tard, je suis toujours freelance et je ne pourrais m’imaginer réendosser le statut d’employée. J’ai créé une nouvelle réalité pour moi, une réalité aux multiples possibles : prendre un verre à midi sans m’affaler au boulot, me prendre une après-midi de liberté ou voyager spontanément, en emportant mon ordi à la plage. Lorsqu’on lâche prise, l’espace se remplit de choses inattendues, celles dont on a réellement besoin, et dont on ne soupçonnait pas l’existence. Voici la marche à suivre pour tirer le plus grand bénéfice d’une « période creuse »
  1. Donnez-vous la permission de ne rien faire. Ne vous comparez pas aux autres, votre destin est unique. Persuadez-vous que c’est ok de fixer les murs. Provoquez ces moments.
  2. Gardez à l’esprit une échéance pour les choix important et ne pensez pas aux peurs, soucis ou autres fantômes.
  3. Faites confiance en la vie – faites-vous accompagner par un thérapeute si nécessaire, essayez la méditation et participez aux séminaires qui vous ancrent dans le présent.
  4. Consignez dans un journal vos expériences et découvertes.
  5. N’ayez pas peur du vide – c’est la source de toute idée et de toute chose. Relaxez-vous et profitez.
Je ne suis pas la seule à avoir « fait le vide » et en éprouver de la gratitude. J’ai pu constater le même type de schéma en cours de route. Cette fille, par exemple, que j’ai rencontrée dans un meeting sur le « couchsurfing », avait décidé d’acheter un aller simple pour Bali et d’improviser sur place. Elle travaille à présent comme organisatrice d’événements, et fait les choses qu’elle apprécie réellement. Si vous vous sentez coincé dans votre vie et que vous ne savez pas quoi faire d’autre, si vous avez le sentiment d’être sur le mauvais chemin et que vous avez besoin d’espace pour créer, faites « le vide » et optez pour une période volontairement « creuse ». Economisez l’argent pour pouvoir le faire et faites-le. Cela pourrait sembler être une « perte de temps », qui vous fera en réalité éviter quelques années de souffrances J http://ancabanita.com/