Euro 2016 : 5 raisons pour s’inspirer de l’équipe islandaise face à l’adversité

Je n’ai jamais été particulièrement fan de foot. Mais j’aime la beauté du geste, et rien que pour celle-ci, j’ai tout de même suivi quelques matchs au fil de l’euro 2016. Au programme : de l’ennui (beaucoup), quelques très jolis coups (parfois) et une surprise (de taille). On passera les moments ennuyeux et la liste des beaux effets pour se concentrer sur la grande surprise de cette édition : l’incroyable percée de l’équipe islandaise, qui a réussi l’exploit phénoménal de fédérer quasi l’unanimité du capital sympathie européen, enfin, mondial, voire peut-être… intergalactique (demander à Jean-Claude Juncker ;-) Parce que le modèle DareDo de l’audace et du développement personnel, tel qu’il a été conçu par notre chercheur Daniel Kerrigan (en collaboration avec Pierre Portevin) est basé sur la psychologie du sport, il n’était pas étonnant de retrouver dans les points forts de ce succès, a priori improbable, des éléments essentiels à notre approche. Que pouvons-nous dès lors retenir de l’équipe islandaise et comment pouvons-nous nous en inspirer pour notre quotidien ?

  1. Les islandais cultivent le plaisir du jeu.

Et pas que. Deuxième pays au classement mondial des populations les plus heureuses, l’Islande respire la joie de vivre. Cela transparaît tant à travers leur beau jeu vaillant et collectif que dans la générosité et la joie de leurs supporters dont nous n’oublierons jamais l’énergie extraordinaire et ces « Viking claps » scandés qui célèbrent, non pas la victoire absolue, mais bien la progression phénoménale. Les islandais ont compris que ce n’est pas le résultat final qui compte mais bien la qualité du chemin. Et ce plaisir est communicatif.

  1. Les islandais ont été audacieux.

Ils n’ont pas hésité à prendre des risques et à concentrer leurs effectifs quand nécessaire dans le rectangle de l’adversaire, en lui laissant la voie ouverte vers leur but. Gagner était toujours possible, à condition d’y croire et d’oser, ce qu’ils ont fait !

  1. Les islandais jouent pour le jeu et ne se prennent pas la tête. Ils échouent avec élégance.

Ainsi, lorsque le capitaine Aron Gunnarsson rate une belle occasion de marquer, ô joie : il rigole. Quand d’autres, dans la même situation, adoptent un faciès morbide de déception insoutenable, la joie de l’échec fait plaisir à voir. Il a joué « comme s’il jouait dans son jardin avec son petit frère », d’après l’écrivain Eiríkur Örn Norddahl dans « Libération ». Comme quoi, face à l’échec, la déprimose n’est pas une fatalité. En fait, c’est plutôt le contraire, en ce sens que la persévérance amène chaque nouvel échec plus près du succès.

  1. L’équipe est unie : ils savent se soutenir et s’accorder.

Gylfi Sigurdsson l’exprime bien dans le « Guardian » : « La plupart des gars ont joué ensemble depuis une dizaine d’années, depuis qu’ils ont 16 ou 17 ans. L’esprit de groupe est incroyable, nous sommes tous amis, et c’est pourquoi quand l’un des nôtre fait une erreur, il y en a toujours un autre pour l’aider à s’en sortir. C’est la principale qualité de l’équipe. » De fait, quand d’autres sont plus concernés par leur prestige personnel au détriment du groupe, ici nous avons eu droit à une belle démonstration d’esprit collectif !

  1. Ils cultivent la bonne humeur et ne se plaignent jamais.

Selon leur entraîneur Lars Lagerbäck, c’est la qualité première des joueurs, comme il l’a confié au "Guardian" : « Il n’y a aucune râlerie. Aucune plainte. Prenez nos voyages : nous ne sommes pas l’équipe la plus riche, aussi nos déplacements sont un peu spéciaux. Une fois, nous avons dû attendre un avion pendant six heures, et personne n’a moufté. » Nous avons vu précédemment en quoi se plaindre sans mesure handicape sérieusement nos aspirations au bonheur. Question d’état d’esprit ! Oser l’audace, garder un bon état d’esprit positif, tirer le meilleur parti de l’échec, ne pas céder à la victimisation de la plainte… voici certains éléments fondamentaux de notre méthode pour une vie plus épanouissante et remplie de succès. Qu’en pensez-vous ? Cela vous donne-t-il envie d’être « fort et joyeux comme un Viking ? » ;-)